général Frère chef de corps du 1er R.I.

général Frère Aubert

il est appelé, en mars 1919, au commandement de son « cher vieux 1er Infanterie ». Il se consacre d’abord à restaurer la discipline et la cohésion du régiment mises à mal par la démobilisation et toutes les mutations consécutives à la signature du traité de paix. Il attache beaucoup de prix à l’instruction, prônant, chaque fois qu’il en a l’occasion, l’allégement du fantassin et le rôle conquérant du char d’assaut dans les conflits futurs. Il développe un entraînement physique intensif et rationnel. Fidèle à ses anciens, il développe l’association du régiment : « La Fleurus » et s’efforce chaque fois qu’il le peut, d’en présider les assemblées générales à Cambrai.

Le Général Frère demeure la figure emblématique du 1er régiment d’Infanterie qu’il quitte en 1925.

En 1942 il accepte le commandement de l’Organisation de la Résistance de l’Armée (ORA) que ses pairs lui proposent en raison de ses prestigieux états de service.

le 12 juin 1943, le Général Frère, son épouse et plusieurs collaborateurs sont arrêtés à Royat. Transférés à Clermont-Ferrand puis à Vichy, ils sont interrogés très durement.

Madame Frère est transférée à Romainville le 19 août 1943 et déportée en juillet 1944 à Ravensbrück, d’où elle reviendra vivante grâce à son courage et à sa ténacité.

Le Général Frère et ses compagnons sont incarcérés à Fresnes. En mai 1944 à l’issue d’un procès qui s’est déroulé hors de leur présence, ils sont transférés au camp du Struthof, en Alsace, où classés « Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) » morts vivants.

Grande figure du 1er Régiment d’Infanterie, le général Frère est encore aujourd’hui le modèle de tous les officiers servant au régiment dont on garde pieusement le souvenir.

mai 1945

9ème cie du 1er R.I.

début du mois de mai 1945, le Capitaine FERAL commandant la 9ème cie du 1er R.I. trempe le fanion de la compagnie dans le Danube, au passage de ce fleuve, près de Saulgau-Mengen. (document donné par un ancien de cette compagnie M.Daniel Chavanaz)

les bandes de Picardie

Extrait du Journal « PICARDIE » du 15 mars 1946

Journal du 1er Régiment de Ligne (1567-1946)

Fondateur Général BERTRAND

Rédacteur en Chef : Gérard Mourgue

« Les bandes de Picardie » : ce titre ne vous dit rien ? Pas le moindre souvenir ?

et bien en confidence, c’est le titre de l’ouvrage qui va paraître sur notre Régiment.

Vous me direz : notre Régiment ? le 1er R.I. ?

Oui, un livre magnifique, grand format, avec des photos, des cartes et des illustrations en couleurs.

Il y aura d’abord, en introduction, un historique, et dans la suite des chapitres vous retrouverez :

– les périodes de pré-resistance sous l’occupation, avec ses arrestations d’Officiers, ses luttes sourdes, ses liaisons téméraires, ses martyrs inconnus.

– la période de résistance dans le BERRY, sous les uniformes Kakis stupéfiant l’adversaire. Les F.M. parachutés, le plastique, et la splendide comédie à grand spectacle qui fit croire aux 18.000 Allemands, quils se rendaient à une Armée.

– et puis le Front de ROYAN, au groupement BERTRAND. La boue, les mines, vieux uniformes de 14, vieilles mitrailleuses Hotchkiss, le tout en une ligne de feu qui tenait tête chaque nuit aux attaques. Bien héroïques, figures inoubliables et inoubliées.

– AUBIGNY SUR NERE, formation de la 1ère D.I. équipée et armée à l’américaine. Enfin départ pour l’Alsace »

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