Officiers du 1er R.I. arrêtés par la Gestapo

Les officiers du 1er R.I. qui furent arrêtés par la Gestapo :

– Les chefs de bataillon :
de Brantes à Paris – déporté;, non rentré
Duchatelet – massacré entre Paris et Lille ?
Rauscher à Saint Amand – déporté, non rentré
Sinais – déporté, non rentré
– Les capitaines :
Bonnichon à St Florent – déporté, rentré
Mercier à Paris – déporté rentré
– Les lieutenants :
Dardenne à Paris – déporté rentré
Longchamp – déporté, rentré
Mourot à Paris – déporté, rentré
– Le sous-lieutenant :
Massicot à St Florent – déporté, non rentré

Lt Colonel Joseph DUCHATELET : suite à des recherches faites par sa famille, il serait mort à Fresnes au cours d’interrogatoires,

il est entré à Fresnes mais rien n’indique qu’il en soit sorti.

ST Amand le 28 juin 1942, remise du fanion du 3ème bataillon au commandant DUCHATELET

par le GÉNÉRAL FRÈRE.

duchatelet

Lieutenant Colonel Pierre Rauscher

Le Lieutenant-colonel Pierre Rauscher
13 juillet 1899-22 avril 1945Pierre RAUSCHER

Fils du général Edouard Rauscher, Pierre Rauscher est né à Saint-Dié le 13 juillet 1899. Il effectue sa scolarité au Prytanée militaire de La Flèche où il acquiert, en vrai « brution », les vertus et le caractère qui feront de lui un officier exemplaire.
Il y préparait l’entrée à Saint-Cyr lorsque survient la Première Guerre mondiale. Appelé sous les drapeaux en avril 1918,
il est adjudant au 30e bataillon de chasseurs à pied lorsqu’il intègre la promotion de la  « Victoire » à Saint-Cyr le 3 novembre 1919 et sort quatrième sur 166.
lIl fait campagne au Levant, puis de 1926 à 1932, il est lieutenant instructeur à l’ESM de Saint-Cyr. Affecté au 6e BCA, il est promu capitaine en 1933.
En décembre 1936, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Diplômé de l’école
de guerre en juillet 1939, il participe à la désastreuse campagne de France et se bat sur la Somme sans jamais désespérer. Après l’armistice, il est affecté à Toulouse qu’il quitte en juillet 1942 pour rejoindre le ler RI à Saint-Amand, où il prend le commandement du 3° bataillon en septembre. Taille moyenne, très jeune d’allure, sec, joues creuses pommettes saillantes, lèvres minces, front largement découvert, yeux bleus perçants, le commandant Rauscher est aussitôt adopté par ses pairs et ses subordonnés à qui il montre la voie à suivre. Il prend la mesure de son bataillon en un temps record.
« Dès que nous fûmes démobilisés, le commandant se lança à corps perdu dans la résistance.
Tous sentaient chez lui la haine du Boche et les anciens du 3ème bataillon se souviennent de son attitude lors des évènements de novembre 1942 où la rage au cœur, il dut rendre nos armes.
La démobilisation ne le décourage pas. Il accomplit en quelque temps une œuvre
sociale gigantesque. Par tous les moyens, il maintient l’unité de son bataillon, lutte contre la déportation, place ses hommes et ses cadres dans différents emplois de la
région, dans les fermes,
les forêts, en mairie, à la préfecture et même au STO. Il régularise leur situation en
leur fournissant des cartes d’identité et d’alimentation. Des secours sont accordés à des camarades nécessiteux et le colis mensuel parviendra régulièrement aux prisonniers du ler RI. Tous les lundis, il préside une réunion de ses cadres, où, dans une atmosphère de camaraderie, nous découvrons sa simplicité, son intelligence, son dévouement dans
ses discussions, dans ses actes. Il nous apprend à aimer la France comme on chérit un grand blessé, il exalte notre patriotisme jusqu’au fanatisme et avec lui, nous jurons de tout faire pour aider au redressement du pays par les armes et dans la paix. »
Le commandant Rauscher reconstitue son 3ème bataillon à 4 compagnies dont les éléments sont répartis sur le quart du département du Cher. Une mission est confiée à chacun : les uns forment les groupes, les sections, les compagnies, d’autres sous sa direction procèdent à l’organisation délicate du front  intérieur. Payant toujours de sa personne, il est partout. En mars 1943, il organise les premières équipes secrètes et les instruit en vue des prochains parachutages d’armes.

Le Lieutenant ColoneL Pierre Rauscher

Il met sur pied le système de camouflage des dépôts. Le 18 avril suivant, il participe au premier parachutage. Il prendra toujours sa part de tous les dangers : transports, camouflages, dépôts, liaisons… « Le chef paie d’exemple » disait-il. Mais, bientôt, la milice le soupçonne, la Gestapo le surveille. Avec l’aide de son infatigable second, le lieutenant Dardenne, il poursuit son oeuvre, déroute l’ennemi, déjoue la surveillance et déplace à plusieurs reprises le matériel.

« Le commandant Rauscher se savait surveillé, mais il n’en continuait pas moins son travail avec une sérénité, un calme, un entrain, qui faisaient notre admiration, non sans nous inquiéter un peu et, à nos conseils de prudence, il répondait : J’accorde a priori ma confiance à tous, tout en restant vigilant. Je ne la retire qu’à l’expérience. » Mais l’inéluctable survient et, le 10 décembre 1943,au petit matin, trois voitures de la Gestapo s’arrêtent devant son domicile. Il est arrêté par Paoli le gestapiste français d’Aubigny-sur-Nère, devant son épouse et ses deux plus jeunes enfants. Pierre Rauscher est aussitôt incarcéré au Bordiot, à Bourges. Constamment interrogé et torturé par Paoli, bien que sachant tout, il ne révèle rien.

Comme beaucoup de détenus, il est réconforté par l’infirmier allemand Alfred Stanke, le  » franciscain de Bourges « .

Le 9 avril 1944, il est transféré à la prison allemande d’Orléans, puis il est déporté en Allemagne via le camp de Compiègne. Le 7 juin 1944, il arrive au camp de concentration d’Orianenburg-Sachsenhausen dans le même wagon que le capitaine Bonnichon et, il est détaché au commando  » Falkensee  » pour travailler à l’usine Dernag.

Il y est très gravement blessé au bras et évacué sur l’infirmerie du camp où un médecin français soigne son bras et lui sauve la vie en l’incitant à faire de petites corvées avant la cicatrisation totale de sa blessure.

Il est promu lieutenant-colonel au mois de décembre 1944. Début février 1945 il est transféré au petit camp de Buchenwald. Le 8 avril, devant l’avance américaine, le camp est évacué sur celui de Flossenburg, atteint après plusieurs jours de marche et des pertes énormes. Il y reste quatre jours, et le 20 avril, très fatigué, il repart à pied au milieu d’une colonne de 22000 déportés vers la frontière tchèque. Il y est aperçu,

exténué, le 22 avril après-midi ; mais le 23, lorsque les Américains délivrent les 7000 survivants de la « colonne de la mort », près de Wetterfeld, il n’est pas retrouvé par ses camarades français.

Le 1er septembre 1945 il est nommé officier de la Légion d’honneur avec attribution de la croix de guerre avec palme et la citation suivante :

 » Dès la dissolution de l’armée a organisé la résistance de son bataillon. Grâce à son ascendant, a réussi à maintenir sur place une grande partie de ses cadres et de sa troupe. A camouflé des armes, du matériel, des vivres. A conduit les équipes de parachutages. Arrêté par la Gestapo en 1943, a été déporté en Allemagne. Son bataillon est demeuré dans la résistance et, dès août 1944, s’est retrouvé, complet, armé et prêt à l’action. Au cours de ses interrogatoires, n’a fourni aucun renseignement à l’ennemi.  »

En octobre 1945, porté disparu, la médaille de la Résistance avec rosette lui est décernée. Le colonel Bertrand, pour sa part, l’a cité dans les termes suivants :

 » Officier remarquable par ses qualités de soldat et de chef. A forcé l’admiration de la Gestapo elle-même par la dignité de sa tenue, tout comme il avait su forcer l’attachement de ses hommes et de ses cadres. Un an après sa dissolution, son bataillon avait gardé une âme et un corps.

A été stoïque dans la difficulté, tout autant qu’il avait été humain dans son commandement et ferme dans sa volonté de résister.

A été la pièce essentielle sur laquelle s’est appuyé le 1er RI pour vivre malgré sa dissolution. Doit prendre, une fois l’armée reconstituée, le commandement de ce régiment. »

Soyez fier, colonel Rauscher ! Votre oeuvre n’est pas demeurée vaine, c’est vous qui avez regroupé tous ces jeunes, c’est votre exemple qui les a guidés, c’est votre foi que vous leur avez communiquée. Ceux qui ont appris à servir sous vos ordres ne vous oublient pas. »

1er R.I. en berry

1er R.I. en BERRY

Le 1er R.I. se sent bien en BERRY

Le 1er R.I. n’oublie pas le Berry, une région qu’il a libérée lors d’une action déterminante durant la seconde guerre mondiale. Chaque année les militaires viennent se ressourcer dans le Cher, qui fut un des hauts-lieux de la résistance. Le 1er R.I. fut le principal artisan de la victoire et c’est pour cela que sont inscrits sur son drapeau à la suite de noms prestigieux de grandes victoires, les mots « RÉSISTANCE BERRY »

– ANCIENS

Qui, avez fait votre service militaire ou engagés au 1er Régiment d’Infanterie de Sarrebourg, le régiment vient à SAINT AMAND MONTROND autant pour vous que pour les Anciens du Maquis et de la Libération de 1944.

Le congrès 2011 de l’association des anciens du 1er R.I. «Berry » est aussi le vôtre.

Venez et participons tous ensemble

Cette année le congrès aura lieu les 16, 17 et 18 septembre 2011

le lieu et le programme détaillé vous seront communiqués prochainement