congrès 2011

Cette année notre congrès a eu lieu à SANCOINS

Merci  à la ville de SANCOINS qui a accueilli un détachement du 1er Régiment d’Infanterie pour les journées d’hommage aux résistants morts pour la France et la liberté de notre pays en 1944. La ville de SANCOINS et sa région ont été dans les années 1943/1944 un lieu de recrutement en vue de reformer avec le 1er R.I. des compagnies de jeunes volontaires F.F.I., la 9ème compagnie sous les ordres du Lieutenant FERAL et la 10ème compagnie sous les ordres du Capitaine GARANDEAU. Le sud du Cher a été une des régions les plus fréquentées par l’ennemi à l’époque du retour vers l’Allemagne en vue d’une réorganisation de défense. Les résistants ont fait un travail énorme de harcèlement à l’ennemi lui causant de lourdes pertes en matériel et en hommes, jusqu’à la reddition de la colonne Elster le 11 septembre, reddition obtenue par le Colonel BERTRAND. Depuis le 1er régiment d’Infanterie n’a jamais oublié. Chaque année à cette époque suivant sa disponibilité, il vient rendre hommage à ses soldats. A plusieurs reprises, SANCOINS, a été un lieu de cantonnement, pour preuve on peut voir sur le fronton de la halle dite « marché aux veaux » l’insigne du Régiment. C’est en 1997 que le Régiment était venu dans cette ville. N’oublions jamais ceux qui ont donné leur vie pour leur patrie. Pensons aussi aujourd’hui à nos soldats en opération extérieure qui combattent pour la paix dans le monde au péril de leur vie. Espérons Que les jeunes générations suivront le chemin de la mémoire tracée par les anciens.

Eglise de Sancoins, sortie de la messe
sancoins, repas bivouac entre militaires et civils

vendredi, recueillement devant les stèles qui jalonnent les routes du sud du Cher

stèle Désiré CLAIRE à CHARLY

le samedi après-midi à ST AMAND MONTROND recueillement rue du Four, plaque du Commandant RAUSCHER Pierre et à la stèle du Général BERTRAND

stèle du Général BERTRAND
la musique du 9ème BLMA qui accompagnait les militaires du 1er R.I.

puis au monument aux Morts

les personnalités devant le monument aux Morts de St Amand Montrond
défilé en ville, les porte-drapeaux
la garde au drapeau
le 1er Régiment d'Infanterie - défilé en ville

puis discours des personnalités, remise de cadeaux et vin d’Honneur offert par la ville de St Amand Montrond

le Président Jean-Marie DELEUZE

et le dimanche matin assemblée générale à la maison du combattant et à midi le traditionnel repas de clôture

 

repas de clôture
repas de clôture

1er R.I. en berry

1er R.I. en BERRY

Le 1er R.I. se sent bien en BERRY

Le 1er R.I. n’oublie pas le Berry, une région qu’il a libérée lors d’une action déterminante durant la seconde guerre mondiale. Chaque année les militaires viennent se ressourcer dans le Cher, qui fut un des hauts-lieux de la résistance. Le 1er R.I. fut le principal artisan de la victoire et c’est pour cela que sont inscrits sur son drapeau à la suite de noms prestigieux de grandes victoires, les mots « RÉSISTANCE BERRY »

– ANCIENS

Qui, avez fait votre service militaire ou engagés au 1er Régiment d’Infanterie de Sarrebourg, le régiment vient à SAINT AMAND MONTROND autant pour vous que pour les Anciens du Maquis et de la Libération de 1944.

Le congrès 2011 de l’association des anciens du 1er R.I. «Berry » est aussi le vôtre.

Venez et participons tous ensemble

Cette année le congrès aura lieu les 16, 17 et 18 septembre 2011

le lieu et le programme détaillé vous seront communiqués prochainement

 

attachement de St Amand à « son » régiment

le 1er R.I. stationné à Cambrai (Nord) était en première ligne pour affronter l’offensive allemande du 10 mai 1940.

Après avoir vaillamment défendu Lille et Dunkerque les rescapés se sont retrouvés dans le sud de la France.

Le 25 juin, Hitler fixe les conditions d’une armistice :

– 1 – Alsace-Lorraine annexée

– 2 – Ardennes (avec son minerai), Nord (avec sa houille) rattachés à la Belgique gouvernée par un gauleiter.

– le reste de la France partagé en 2 zones : 2/3 occupés et 1/3 dit libre.

ST AMAND MONTROND est en zone libre.

– 3 – Hitler autorise dans cette zone libre une armée de 100.000 hommes en maintien de l’ordre.

Le 1er R.I. sera réparti sur St Amand Montrond, Dun-sur-Auron et Issoudun.

L’arrivée de ces militaires (sonnés par la défaite, originaires du Nord, d’Alsace, sans nouvelle de leur famille) à St Amand Montrond qui n’a jamais été ville de garnison, va rencontrer beaucoup de compréhension.

Les officiers et sous officiers seront logés chez l’habitant, la troupe dans les annexes des hôtels restaurants, bâtiments industriels, etc.. en attendant la construction de baraquements :

– le camp T 1 qui deviendra la base du Lycée Jean Guéhenno

– le camp T 2 an nord du stade Gesset

Des mariages vont se concrétiser dans le boischaut.

Des jeunes berrichons vont s’engager

Des 1er R.I. vont nous sortir des joueurs de foot de talent qui vont nous renforcer.

La musique va faire son apparition, du classique avec le Lieutenant DALENNE qui deviendra commandant de la compagnie de la C.H.R. (Compagnie Hors Rangs), et un accordéoniste animera les soirées de bienfaisance.

NOVEMBRE 1942

Le 1er Régiment d’Infanterie est aux ordres du Colonel BERTRAND (alias Benoît dans la résistance)

Le vent souffle, maussade, balayant le Berry. A St Amand Montrond, dans la cour du camp T 2, le 3ème bataillon du 1er R.I. est rangé l’arme au pied. Au milieu une place vide, celle du drapeau. Dès que la menace s’est précisée, il a été mis en sécurité. Le Colonel commandant le régiment arrive, le commandant Rauscher fait présenter les armes et le salue dans un grand silence chargé de tension. Au moment où celui-ci devient intolérable, la musique le déchire : l’ultime coup de panache avant les larmes, la Marseillaise

La dernière Marseillaise sous l’uniforme, puis le refrain du régiment, plus brillant encore puisque c’est l’agonie.  Le chef admire ce bataillon. Il le passe en revue, mais c’est plutôt pour voir encore ces visages de soldat. Tous ont les yeux humides. Alors sont adjoint, dont les mains tremblent, lit l’ordre du jour 86 :

« Pour la première fois, après quatre siècles d’existence, sous le coup d’un sort injuste et indépendant de la fortune de ses armes, le Premier de Ligne doit cesser d’exister. Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats qui aviez juré de servir jusqu’au bout sous un drapeau entre tous chargé de gloire, le Colonel partage votre émotion et votre amertume.

Il s’incline devant ses plis.

Autour de lui nous nous rallierons tous au jour de la résurrection que nous savons certain.

Quoi qu’il arrive, restez fidèles au Premier

et vive la France. »

Saint Amand Montrond, le 28 novembre 1942

Dans la nuit du 27 au 28 novembre, sentant venir le danger, le Colonel avait réuni tous les cadres supérieurs, fixé la ligne à suivre pour entrer dans la clandestinité, défini les moyens immédiats de camoufler équipements, armes, vivres et habillement, en prévision de la lutte future.

Cependant, l’essentiel était de sauver l’esprit de corps.

Du contact fréquent entre cadres et troupes dépendait la foi, base de toute action à venir.

A tous ceux qui peuvent rester sur place, on va fournir des emplois, de l’argent, des possibilités de logement et d’alimentation dans l’attente de jours meilleurs. Des places, le colonel en trouve par ses relations. Voici le commandant Rauscher sous la couverture du directeur départemental de la défense passive du Cher. Refusant une situation civile particulièrement brillante, il s’enterre dans cette petite ville du Berry, et apporte à sa Patrie toutes ses qualités d’homme d’action et toute son admirable foi de soldat et d’Alsacien. Que ce soit dans les bourgs ou dans les fermes, tous les hommes du 1er R.I. sont bientôt casés. Des coopératives charbonnières, forestières, agricoles sont créées avec l’aide d’industriels et d’agriculteurs ; ce sont autant de cellules  vivantes du régiment.

Quant à ceux qui rejoignent le Nord, leur pays d’origine, des chefs clandestins partent avec eux qui garderont la liaison avec le cœur du régiment.

L’ennemi assurant un contrôle très strict de l’armement et du matériel reversé, contrôle d’autant plus facile qu’il en possède la situation exacte, il faut jouer avec lui. On maquille les états, on détourne les contrôleurs de leur mission.

L’opération est conduite avec audace par un officie et deux sous-officiers parlant parfaitement l’allemand. Les résultats dépasseront les espérances ; trente deux fusils mitrailleurs, plus de cent pistolets, douze mitrailleuses sont ainsi détournés du contrôle et placés dans des cachettes sûres. Plus de deux mille collections d’effets et de chaussures, trois mois de vivres de réserves, les instruments de musique, les appareils de transmissions, les bicyclettes, les autos disparaissent en une nuit.

Les fermes des environs, les caves des villes, les greniers, les jardins, les souterrains absorbent tout avec un maximum de rapidité ». On camoufle, on enterre, on cache… et le Boche ne voit rien.

Et le Drapeau, où est donc le Drapeau ?

Il a disparu le  premier, chez M. Leroy, un sculpteur saint-amandois. Il va faire le maquis avec nous. Quand le séjour de la ville deviendra intenable, il sera dans le grenier d’un paysan, M.Gibaud, dissimulé par une boîte de fer d’aspect inoffensif.

Plusieurs fois, Vichy le demandera au Colonel : « Il est à ma charge, personne mieux que moi ne saurait le garder. ».